Pascal Anger. Psychanalyste. Psychothérapeute. Sexotherapeute. Systemicien. Individuel, couple et famille, médiateur familial.
L’Analyse Des Pratiques Professionnelles favorise le savoir être, la créativité et l’identité professionnelle de vos équipes à travers la recherche collective et l’animation des réunions du GAP par un professionnel formé et issu des terrains.
La prise de risque est inévitable face aux populations en grandes difficultés sociales, éducatives ou de santé physique et mentale. Bien souvent, les violences que ce soit en Protection de l’Enfance ou dans les institutions sociales témoignent d’une distorsion du lien. La normalisation ne peut être ici le seul et unique objectif, il s’agit à travers l’abandon à la réflexion de faire un pas de côté et d’organiser d’autres postures professionnelles à élaborer ensemble à travers la réalité des situations.
Les professionnels du travail social sont en perte de repères. Les directions elles, sont accaparées par les tâches administratives, politiques et de gestion. La professionnalisation des structures d’encadrement, leur fonctionnarisation (DRH, Budgets, Représentation, Obligations législatives nombreuses et diverses, plannings, recrutements, tâches organisationnelles) monopolisent les ressources créatives y compris de l’encadrement intermédiaire. Les équipes se sentent ainsi parfois bien isolées dans la pratique quotidienne.
Il s’agit de transmettre et de qualifier les professionnels à travers l’analyse de leurs pratiques, de leurs postures face aux troubles relationnels et de comportement des populations accompagnées, l’analyse collective de leur propre fonctionnement pour co-construire une identité professionnelle, une culture, participant de la contenance institutionnelle.
Il s’agit, à la demande d’une institution, de mettre en place une instance pluri professionnelle favorisant en dehors du quotidien, les échanges, les points de vue sur un thème parmi ceux nombreux et communs aux institutions sociales (par exemple : l’accueil, la violence, la nuit, les projets, la santé, les relations avec les familles, la visite à domicile, le soin, les activités…) à partir de situations rencontrées.
Il s’agira d’en tirer, sinon des procédures dont l’élaboration appartient à l’institution, du moins des savoir-être, d’élaborer des savoir-faire et une forme d’expertise propre à l’institution et à ses salariés.
Une production écrite ou sous toute autre forme peut être réalisée, transmise et présentée à la direction par le groupe.
Décentrer le conflit, le malaise ou la question :
L’exposé et l’écoute d’une situation ou d’une problématique relationnelle dans un cadre sécurisant, avec un tiers non salarié de l’institution ou sans relation hiérarchique avec le groupe des travailleurs sociaux, favorise la pensée, la mise à distance et la rationalisation de l’émotion dont le groupe est le réceptacle.
Dès lors deux modalités de travail sont possibles :
Une analyse clinique à travers la prise en compte de l’émotion individuelle du salarié en relation avec une personne accompagnée (échos à son histoire, sentiments de rejet, d’affection, d’attachement, reproduction, projection…).
Une analyse de situation pouvant conduire à des propositions stratégiques de mise en relation, de postures, de conduites à tenir, de techniques d’entretien.
Création du groupe : chacun cherche sa place, prend ses repères. La création du groupe repose sur un contrat social : objectifs, ordre du jour, règles de fonctionnement… C’est une phase essentielle dont va dépendre la bonne évolution de la dynamique de groupe. L’intervenant vise à rassurer en posant les règles et le cadre, et à installer de bonnes relations entre les personnes.
La « phase de coopération » : les premiers contacts et ajustements mutuels ont lieu, l’intervenant encourage avec bienveillance cette coopération. Il peut à cet instant repérer des sous-groupes faire circuler la parole entre ces sous-ensembles.
La phase dite de régulation : les fortes personnalités cherchent une place particulière qui leur convient. La régulation des fortes personnalités est possible en leur laissant de la place, du temps, en les reconnaissant authentiquement. Ils peuvent devenir ainsi « leaders positifs » dans le sens où ils respectent la prise de parole des personnes plus effacées. Le rôle de l’intervenant est essentiel, tant dans la circulation de la parole que dans le retour à chaque fois au collectif, quelle que soit la personne qui s’exprime.
La phase que je nommerai « de croisière » : les conditions sont favorables pour obtenir des résultats visibles, le groupe fonctionne, le rapprochement des personnes permet des interventions plus personnelles. La convivialité est perceptible, de l’humour circule.
La préparation du retour vers le quotidien : l’intervenant aide chacun à envisager le retour dans son activité quotidienne.
J’ai animé des groupes de parole pour les hommes auteurs de violence conjugale, d’enfants au moment du divorce des parents, groupe de parole d’enseignants, groupe de parole de pères….